Les mauvaises raisons de migrer vers le cloud

Je suis toujours étonné de voir des migrations vers le cloud amorcées pour les mauvaises raisons. Court florilège des plus mauvaises.

Migrer vers le cloud ? Ne pas migrer ? Telle est la question.

Les potentielles économies du cloud

Quand je vois que la majorité des entreprises ne font même pas un devis précis avant de lancer le projet de migration, j’ai de gros doutes. On peut bien sûr faire des économies avec le cloud, chaque situation est spécifique, mais on peut aussi perdre rapidement beaucoup d’argent (grosses machines virtuelles, grosses instances de bases de données, frais réseaux, etc).

La scalabilité du cloud

Le cloud, c’est génial quand vous avez réellement besoin d’une scalabilité importante. Mais dans le cas inverse, quand deux ou trois frontaux web suffisent amplement, il y a un gros risque à mettre en place une énorme usine à gaz pour absorber un trafic somme toute modeste.

Changer facilement de cloud provider

On a réussi à tourner chez AWS, on va pouvoir changer facilement vers Azure. C’est faisable bien sûr, mais dans les faits et selon la taille de l’infra, cela peut être très difficile. Déjà si votre infra il faut être 100% infra-as-code, ce qui implique le maintien en condition opérationnelle de cette base de code et il faut que ce code permette de changer facilement de cloud provider, ce qui veut dire qu’il faut que ledit code soit testé sur une base régulière. Donc déjà qu’on maintienne des liens réguliers avec le cloud provider alternatif.

Puis il est très courant qu’on souscrive à des services propres à un cloud provider particulier, rendant la dépendance à ce service très importante et donc la sortie du cloud provider difficile.

Conclusion

Bien sûr il existe d’excellentes raisons d’aller vers le cloud, je ne le nie pas, loin de là, travaillant moi-même très régulièrement avec au moins deux cloud providers. Mais j’ai constaté dans mes différentes missions d’audit et d’architecture infrastructure que l’origine du passage vers le cloud était souvent une décision unilatérale de la haute hiérarchie redescendant vers les équipes techniques, parfois en remettant en cause une pile technique marchant pourtant très très bien en l’état.

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Carl Chenet, architecte infrastructure. N’hésitez pas à me suivre directement sur mes différents sociaux :

4 thoughts on “Les mauvaises raisons de migrer vers le cloud

  1. Le cloud permets de faire des économies si tu penses ton infra pour le cloud.
    Combien de boites ont fait retour arrière après seulement avoir fait un copier/coller de leur infra onprem vers le cloud, en disant que le cloud c’est de la merde.

    Utiliser le cloud, et peut importe lequel, SaaS, paas, iaas etc… ça s’etudie, et ça reste un outil, qu’il faut bien utiliser

    • C’est exactement ça, j’ai eu connaissance de gros retours arrière. Je n’en ai pas encore fait un moi-même, mais on doit bien rigoler à sortir les données du cloud provider si la volumétrie est forte j’imagine !

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